Témoignages
La boite a couleurs (Nouvelles littéraires, 24 septembre 1971)
Burgar, jeune peintre d'origine slovène, après quatre ans de recherches, montre ses toiles galerie Transposition. Personnages expressifs et funambulesques, une légère sensualité les anime. Quelques beaux portraits, des nus, des groupes semblent nous inviter à une ronde colorée et ordonnée, peinture bien équilibrée.
Burgar (Galerie Transposition, 1973)
Deuxième exposition à Paris de Burgar, peintre Slovène né en 1939. Il assemble sur un fond généralement vide des nus, masculins et féminins, traduits en des volumes quelque peu rubéniens, en dépit d'une géométrisation des contours qui atténue la sensibilité des corps. Je suis séduit, intéressé par le jeu des formes, les rythmes qui s'en dégagent mais l'idée qui gouverne l'oeuvre m'échappe.
— Jean Chabanon
Poésie de la courbe (Temps du loisir, 22 mars 1973)
Simon Burgar, en de multiples techniques, huile, tempéras, dessins, explore les possibilités plastiques et psychologiques de la figure humaine et de ses groupements. A la galerie Transposition, 132, bd Raspail, il propose un ensemble d’un grand dynamisme de composition et d’écriture, traité en mouvements courbes presque circulaires, articulés en formes vivantes autant par la ligne que par un jeu de taches tonales et lumineuses. De ce jaillissement constant et rebondissant naît, en des tons riches et souples, un monde de rêve et de vérité analysé et restructuré suivant une necéssité créatrice evidente.
— Robert Vrinar
Simon Burgar (Galerie Transposition, 132, boulevard Raspail)
Avec quelques formes humaines voguant entre ciel et terre, chevauchant les nuages, l'artiste reprend le thème du couple qui lui est cher. Les personnages confondent leurs contours avec de's éléments arrondis qui accentuent le mouvement et intensifient le contraste entre la clarté rayonnante des nus féminins et la force brutale des anatomies viriles. Alors naissent des taches de couleurs stridentes, mais la souplesse du dessin et les reflets de la lumière tempèrent ce que les attitudes peuvent avoir de menaçant. Ces images situées hors du monde semblent chargées d'un expressionnisme troublant où le rêve a certes sa part, mais où la réalité prend des allures de fantastique souvent théâtral.
— Carrefour, Lucette Schouler
Simon Burgar (Galerie Transposition), 24 février 1977
Ce sont les dernières oeuvres de Simon Burgar, peintre yougoslave de génie, mort jeune, encore hélas à 35 ans, à Paris, d'un cancer. Toiles pathétiques où le plus souvent se dresse un homme nu émacié, l'artiste lui-même regardant, méditatif, l'imminent trépas. Des formes de femmes également nues l'accompagnent parfois qu'il serre fébrile, désespéré. Quel souffle, quelle souplesse hardie du pinceau éjectant des corps se tordant tels de longues flammes échevelées à la Gréco. Quels splendides plafonds. (Galerie Transposition)
— H.H.
Simon Burgar (Galerie Transposition)
Ce superbe garçon né en Yougoslavie en 1939 est décédé à Paris en août 1974. Nous avions dit le plus grand bien de son art, un an avant sa disparition. Ses dernières oeuvres sont à la fois généreuses, ouvertes sur le monde, et sous une menace, une sorte d'orage qui se prépare. La vie qu'il va quitter continuera et lui continuera à vivre à travers ses ultimes messages, des tableaux aux formes morcellées qui s'imbriquent en des jaunes, des rouges, des ocres chauds et des bleus froids. On pense à La Fresnaye. Ce n'est pas un mince compliment.
— Revue Peintre, décembre 1975
Simon Burgar (Galerie Transposition)
Formes gonflées comme des ballons colorés, suspendues très haut au-dessus d'un monde impalpable, confondues aux nuages en mouvement. Des personnages apparaissent et disparaissent dans un tourbillon sans cesse attisé par le vent ou le feu. BURGAR les a créés, issus de son moi le plus profond, imprégnés les lois de l'amour et de la fraternité. Une clarté rayonnante s'oppose à des tons sombres quand la lumière et les ombres s'entrechoquent en un jeu tourmenté: visions d'un autre monde dont l'artiste parcourt méandres et labyrinthes dans une course qui ne connaît ni terme, ni repos.